En bordure de Fribourg, la maison délicieusement décatie de Carol Bailly est un repaire aux mille curiosités. Le lieu où l’artiste dessine sans relâche à l’encre de Chine, à la gouache et aux crayons de couleur – de très beaux Faber-Castell, parfaitement taillés mais sortant en nombre des petites rigoles censées les contenir lorsque l’artiste ne les utilise pas. Dans cette maison aux tapisseries délavées par la lumière du temps, beaucoup d’objets semblent avoir leur vie propre, et passablement de caractère, comme la chatte Holly, une superbe British Shorthair, ressemblant de façon déstabilisante à une chouette.