L’écrivain neuchâtelois vernira vendredi à Fribourg son deuxième (et très bref) roman, qui barbote dans les souvenirs d’un maître-nageur. Quelques longueurs supplémentaires ne dilueraient pas son talent narratif.
5 avril 2025 à 10:00
Temps de lecture : 1 min
Temps de lecture : 1 min
C’est vendu comme un roman, c’est une nouvelle d’une trentaine de pages. Que l’on se rassure toutefois: elle est très bonne. On y plonge à travers le regard flottant d’Hugo, maître-nageur à la piscine de Paradis Plage, chargé de surveiller les allers-retours du retraité moustachu au slip noir, les glissades des petits malins sur le toboggan, le fuselage musculeux des sportifs. Deux semaines qu’il est sur cette chaise, l’ennui l’inonde, «même les goélands s’emmerdent». Alors la pensée se diffracte à la surface du bassin olympique où se reflètent sa rupture avec Amira, et cette violence immergée qui menace à nouveau d’affleurer – tandis que l’orage arrive.