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La richesse, ce fruit du travail

Serge Gumy
17 septembre 2021 à 04:01, et 4 mai 2024 à 16:01
Serge Gumy
18 février 2016 à 18:27, et 29 mai 2024 à 19:16
Les étrangers criminels n’ont rien à faire en Suisse, ils doivent être expulsés dans la mesure du possible. Mais le renvoi automatique qu’exige l’UDC dans son initiative dite «de mise en œuvre» constitue une nouvelle attaque frontale contre la culture politique suisse et contre l’Etat de droit. Dans la campagne en vue de la votation du 28 février, le parti national conservateur tente une nouvelle fois de monter «le peuple» contre «les élites». Or, le premier, tout souverain qu’il est, ne détient pas de pouvoir absolu dans notre système de démocratie directe. Il a certes accepté en 2010 un premier texte pour le renvoi des criminels étrangers. Il a toutefois confié sa concrétisation au Conseil fédéral et au Parlement, qui avaient cinq ans pour s’exécuter. Délai tenu, bien qu’après un allumage poussif et contrarié. Criant au mépris de la volonté populaire, l’UDC a dégainé son initiative de mise en œuvre sans attendre la fin des débats aux Chambres. Et s’il était là, le vrai déni de démocratie?
Par ailleurs, en cas de oui, la justice sera mise sur pilote automatique. Les artistes la représentent un bandeau sur les yeux. L’initiative des moutons noirs (bis) lui passe carrément les menottes. Finie la marge d’appréciation du juge, oublié le principe de proportionnalité. Celui-ci exige de tenir compte de la gravité des actes de l’étranger criminel, de ses antécédents et de son ancrage familial. Il peut même justifier, à titre exceptionnel, de renoncer à l’expulsion, comme l’a prévu le Parlement. L’UDC n’en a cure, qui met tous les étrangers criminels dans le même panier - ou le même avion. Et ce, sans garantie que leur pays les reprenne. Le texte soumis au vote se place enfin au-dessus du droit international, que notre Constitution commande pourtant de respecter. En clair, l’UDC est prête à violer notre Loi fondamentale. Il est temps de stopper ce jeu de massacre.
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Serge Gumy
17 septembre 2021 à 04:01, et 4 mai 2024 à 16:01
<p>Pour faire face à la baisse sévère des revenus publicitaires consécutives au Covid-19, «La Liberté» est contrainte de recourir au chômage partiel à compter du 20 avril prochain. Une décision difficile qu’explique Serge Gumy, rédacteur en chef de «La Liberté».</p>