La «digue républicaine» érigée ces dernières semaines a tenu. La vague lepéniste n’a pas déferlé et encore moins arraché la majorité absolue à l’Assemblée nationale. Après avoir dominé le premier tour des élections législatives françaises, le Rassemblement national (RN) a été freiné dans sa dynamique de conquête: il n’a même pas obtenu une majorité relative en terminant en troisième position avec 138 à 145 sièges – il doublera toutefois le nombre de ses députés. Le Nouveau Front populaire (NFP) remporte le deuxième tour avec 177 à 192 députés devant le camp présidentiel d’Ensemble (152 à 158). On est loin du «temps de clarification» cher à Emmanuel Macron: la Chambre basse est encore plus morcelée qu’avant la dissolution et la gouvernance du pays est dans le flou total. Aucune majorité ne se dégageant, la France risque d’entrer dans une période de crise institutionnelle à un mois des JO de Paris.