Le double départ du chef de l’armée et de celui du service de renseignement est troublant. Alors que des voix réclament une commission d’enquête parlementaire après l’affaire Ruag, il faut faire le ménage au sein du DDPS, estime François Mauron, rédacteur en chef de La Liberté.
25 février 2025 à 19:10, mis à jour le 26 février 2025 à 00:24
Temps de lecture : 2 min
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Pour paraphraser Shakespeare, il y a quelque chose de pourri au royaume de Viola Amherd. Un mois après la démission de la conseillère fédérale en charge du Département fédéral de la défense (DDPS), voilà qu’on apprend le double départ de Thomas Süssli, chef de l’armée, et de Christian Dussey, directeur du service de renseignement. Une annonce qui survient juste après la publication de trois audits, menés par le Contrôle fédéral des finances (CDF), épinglant sévèrement la gestion et le pilotage de Ruag, société en main de la Confédération, laquelle fournit et entretient le matériel militaire de l’armée. Le CDF soupçonne une fraude de plusieurs dizaines de millions de francs et constate un manque de transparence. Sous la Coupole, des voix s’élèvent pour exiger une commission d’enquête parlementaire (CEP).