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La richesse, ce fruit du travail

Serge Gumy
17 septembre 2021 à 04:01, et 4 mai 2024 à 16:01
Serge Gumy
12 mai 2017 à 07:00, et 29 mai 2024 à 20:56
«Au feu!» Dans leur campagne en vue de la votation du 21 mai, les syndicats fribourgeois reprochent à la loi révisée sur l’Etablissement cantonal d’assurance des bâtiments (Ecalex) d’allumer la mèche qui fera sauter tout l’édifice de la fonction publique. A les entendre, soustraire les employés de l’ECAB à la loi sur le personnel de l’Etat constituerait un précédent explosif. Et de prédire qu’en cas de oui, les flammes de l’enfer libéral s’étendront à l’Hôpital fribourgeois d’abord, puis à l’entier des services publics. Avec à la clé, une baisse de la qualité des soins et davantage d’élèves par classe.
Les cris d’alarme quant au démantèlement de l’appareil étatique font cependant long feu sitôt qu’on lit le texte de la loi soumise à votation. L’ECAB gardera en effet son statut de droit public, tout comme ses collaborateurs. Les salaires de ces derniers s’inscriront par ailleurs dans la fourchette de ceux en vigueur à l’Etat. Ecalex ne prévoit ni traitement au mérite, ni intéressement aux bénéfices – ce serait illogique, sachant que l’ECAB les engrange grâce à son monopole –, ni bonus pour la direction. Celle-ci aura par contre une plus grande marge de manœuvre qu’aujourd’hui pour adapter les salaires au profil des employés et de leurs performances.
Il n’y a donc pas le feu à la maison, contrairement à ce que prétend la Fédération des associations du personnel du service public. La FEDE qui a lancé le référendum avant tout parce qu’elle a l’ardent Syndicat des services publics (SSP) aux trousses. Elle se pose plutôt en pompier à l’heure où la droite fribourgeoise travaille à sortir l’HFR de la loi sur le personnel de l’Etat. Alors certes, une logique détestable s’insinue, qui ne considère la fonction publique plus que comme un centre de charges, et pas comme le formidable capital humain qu’elle est. Reste que les syndicats enclenchent les sirènes un coup trop tôt. Au risque de réduire leur crédibilité en cendres. Serge Gumy
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Serge Gumy
17 septembre 2021 à 04:01, et 4 mai 2024 à 16:01
<p>Pour faire face à la baisse sévère des revenus publicitaires consécutives au Covid-19, «La Liberté» est contrainte de recourir au chômage partiel à compter du 20 avril prochain. Une décision difficile qu’explique Serge Gumy, rédacteur en chef de «La Liberté».</p>