Les dés sont jetés. A moins d’un invraisemblable retournement de situation, la réforme de la loi sur la prévoyance professionnelle (LPP), soumise à votation le 22 septembre, sera refusée par les citoyens helvétiques. Ce n’est guère étonnant. Bien qu’il concerne l’ensemble de la population active, l’objet, très technique, échappe à la compréhension du grand public. Partisans et opposants au projet sont engagés dans une guerre des chiffres qui obscurcit encore le tableau. Or l’être humain a tendance à rejeter ce qu’il peine à concevoir. Par ailleurs, l’erreur de calcul de l’Office fédéral des assurances sociales au sujet des projections de l’AVS a passablement érodé la confiance des Suisses à l’égard du système de prévoyance. Même s’il s’agit de deux dossiers bien distincts, le couac sur l’AVS aura une incidence négative sur le sort de la révision de la LPP.