Le Syndicat des services publics estime que la composition de la Commission d’évaluation des fonctions, qui a procédé à la revalorisation salariale des techniciens en radiologie médicale, ne respectait pas les règles de parité, rendant ainsi la décision du 10 décembre 2024 «nulle et non avenue».
17 mars 2025 à 13:39, mis à jour à 15:54
Temps de lecture : 2 min
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Le Syndicat des services publics (SSP) dénonce une décision controversée du Conseil d’Etat fribourgeois concernant la revalorisation salariale des techniciens en radiologie médicale (TRM). Selon le SSP, la composition de la Commission d’évaluation des fonctions (CEF), qui a mené cette réévaluation, ne respectait pas les règles de parité entre représentants de l’employeur et du personnel, rendant ainsi la décision du 10 décembre 2024 «nulle et non avenue».
Le 10 décembre 2024, le Conseil d’Etat a statué sur la demande de revalorisation salariale des TRM. Cependant, la décision prise a conduit à une forte diminution du nombre de points octroyés par rapport à l’évaluation de 2009, avec une baisse de 9% pour les TRM en radiodiagnostic et de 13% pour ceux en radio-oncologie, selon le SSP.
Le SSP souligne un dysfonctionnement majeur au sein de la CEF, censée être paritaire. La Loi sur le personnel de l’Etat de Fribourg (LPers) stipule que la CEF doit être composée d’un nombre égal de représentants de l’employeur et du personnel. Or, la composition actuelle comprend cinq représentants de l’employeur contre seulement quatre du personnel.
« Le syndicat remet également en cause la manière dont la CEF a conduit l’évaluation »
Par ailleurs, le SSP estime que le siège du quatrième représentant du personnel est occupé par le secrétaire général de la Direction de la sécurité, de la justice et du sport (DSJS), un cadre supérieur qui ne peut être considéré comme un représentant des salariés.
Le syndicat remet également en cause la manière dont la CEF a conduit l’évaluation. Contrairement à l’usage, selon le SSP, elle a décidé de réexaminer des critères déjà validés en 2009. Trois de ces derniers ont ainsi été fortement dévalorisés, expliquant la baisse des points attribués aux TRM. Selon le SSP, cette démarche inhabituelle traduit une volonté délibérée d’empêcher toute revalorisation salariale.
Face à ces éléments, le SSP exige l’annulation de la décision du 10 décembre 2024 et la recomposition immédiate de la CEF pour qu’elle respecte les principes de parité définis par la LPers. Le syndicat demande également que les TRM soient reclassés dans les classes salariales 18 à 19, au même titre que d’autres professions de niveau Bachelor HES dans l’administration, le social, l’enseignement ou l’informatique.
Le syndicat met en avant l’augmentation des responsabilités et de la charge de travail des TRM, en particulier dans les urgences, où la présence des techniciens est désormais requise 24 h/24.