«Limiter l’introduction de la vitesse à 30km/h à des situations justifiées et ciblées». Telle est la conclusion du Conseil d’Etat dans sa communication à propos de la mise en consultation d’une modification de la loi sur la mobilité. Celle-ci fait suite à une motion des députés Jean-Daniel Chardonnens (udc, Fétigny) et François Genoud (le centre, Châtel-Saint-Denis) déposée en 2022 et adoptée par le Grand Conseil l’année suivante.
La crainte des élus bourgeois était que l’Etat préfère abaisser la vitesse et, selon eux, entraver la fluidité du trafic dans les villages, plutôt que de poser, par exemple, un revêtement phonoabsorbant afin de protéger les habitants contre le bruit. Pour rappel, cette motion avait été traitée en urgence par le Grand Conseil à la suite du passage au 30km/h en ville de Fribourg, les motionnaires craignant une extension d’une telle mesure.
0,2% de 30km/h sur les routes cantonales
Le gouvernement précise donc dans sa modification de la loi que «la vitesse minimale de 50km/h est, en principe, maintenue sur les routes cantonales». Les dérogations ne se feraient que dans des cas particuliers réglés par la législation fédérale.
Dans son communiqué, le Conseil d’Etat rappelle également quelques chiffres. Actuellement, le 50km/h concerne 31% des routes cantonales, le 80km/h 68,8% et le 30km/h 0,2% des 623 kilomètres du réseau routier cantonal.