Les militantes pacifistes ont mis plus d’un siècle pour faire reconnaître leur combat. En vain?
20 juin 2024 à 22:00, mis à jour à 23:52
Temps de lecture : 5 min
Temps de lecture : 5 min
«Plus jamais la guerre!» Une main posée sur le cœur, l’autre levée vers le ciel, trois doigts tendus en signe de serment, la silhouette crie sa haine absolue des canons. L’affiche, diffusée en été 1924 − il y a juste cent ans −, est probablement l’œuvre la plus célèbre de l’artiste engagée Käthe Kollwitz. Créée pour la Journée de la jeunesse ouvrière socialiste à Leipzig, à l’occasion des dix ans du début du conflit mondial, elle tire son slogan, «Nie wieder Krieg», des rassemblements pacifistes organisés dès 1920 pour exiger le désarmement et la coexistence pacifique entre les peuples.