Santé

Emoustillés par l’arrivée du printemps, les amateurs de deux-roues ont repris possession de leurs terrains de jeu favoris. Et selon la statistique publiée hier par la SUVA (Caisse nationale d’assurance en cas d’accidents), les Suisses sont toujours plus nombreux à opter pour la bicyclette. Cet intérêt croissant se reflète logiquement sur le nombre d’accidents dont sont victimes les cyclistes. En 2014, 30 000 personnes ont été blessées lors d’un accident de vélo, soit 40% de plus que dix ans plus tôt. Faut-il y voir les effets de l’émergence du vélo électrique ou l’expression d’un réseau routier congestionné? L’explication de la SUVA est bien plus pragmatique. «Cette hausse s’explique pour moitié par l’augmentation du nombre d’assurés.» En prenant cet élément en considération, l’assurance en conclut que la proportion de cyclistes accidentés est restée stable. «C’est une très bonne nouvelle», réagit Esther Hess, chef de la campagne vélo.

Surtout des hommes

Comment les cyclistes se blessent-ils? Dans 80% des cas, la perte de maîtrise du deux-roues est à l’origine de l’accident. Elle découle généralement d’un manque d’attention ou d’un moment de déconcentration. «Un style de conduite basé sur l’anticipation et le respect des autres usagers de la route, ainsi que le port du casque (en hausse à 47%) constituent les principaux moyens de prévention», souligne la caisse nationale.

La SUVA met cependant le doigt sur l’augmentation spectaculaire du nombre d’accidents de vélo hors route, en clair ceux dans lesquels sont impliqués les VTT. Depuis 2005, la statistique a doublé pour atteindre 6000 cas en 2014. «Nous supposons que le nombre de vététistes a augmenté dans les mêmes proportions», tempère l’assurance, qui précise que les victimes sont essentiellement des hommes, âgés entre 30 et 50 ans. En moyenne, ceux-ci se blessent plus gravement que les femmes.

L’épaule et le haut du bras sont les parties du corps les plus fréquemment touchées lors d’accidents de vélo (20%), devant la tête (16%). Suivent les blessures au poignet, à la main ou aux doigts (14%).

Combien ça coûte?

Quant aux traumatismes crâniens, ils ne concernent que 4% des victimes. «Heureusement, ce type de blessures graves est très rare», commente Esther Hess. Et de rappeler le rôle crucial du casque: «Il est aussi important que la ceinture de sécurité pour la voiture.» Un accident de vélo occasionnant un traumatisme crânien coûte en moyenne 26 500 francs.

En 2014, le coût des cas (accidents de vélo) en cours a avoisiné les 230 millions de francs, soit une hausse de 43% en dix ans. En moyenne, un accident de vélo coûte 6200 francs. I

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VTT. deux fois plus d’accidents

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