Chronique. Les Russes font de très mauvais libérateurs

Lit-on toujours Primo Levi? Jeune chimiste d’origine juive arrêté fin 1943, l’Italien a été déporté à Auschwitz en février 1944. Rescapé de cet enfer où la «dernière trace de civilisation avait disparu autour de nous et en nous», il écrit Si c’est un homme (1947). Témoignage capital sur Auschwitz. Et chef-d’œuvre riche d’une étude dépassionnée de l’espèce humaine, de ses capacités à commettre le pire et à y survivre, avec ses bourreaux qui sont toujours des gens ordinaires.