Les animaux ne se préoccupent pas de nos interdictions ou de nos panneaux de signalisation. La preuve, s’il en fallait, que nos frontières n’existent pas.
27 février 2025 à 09:25, mis à jour le 28 février 2025 à 09:30
Temps de lecture : 3 min
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Il saute sur la table en rotin. Contourne le cendrier, se faufile entre deux maigres géraniums qui ne verront probablement pas le printemps. Il se glisse, d’un pas souple et assuré, entre les barreaux du balcon suivant. Un peu d’élan et le voilà déjà sur la caisse de rangement encombrée de bougeoirs rouillés et de vieux pots d’herbes d’aromatiques. Il s’arrête pour renifler ce qu’il reste de la menthe. Une chaise encore, une table, un pouf design à mi-chemin entre l’art contemporain et la déchetterie, il atteint la barrière et ainsi de suite, de balcon en balcon, de poufs immondes en plantes à l’agonie, c’est toute une rangée d’appartements mitoyens qu’il arpente avec la décontraction de ceux qui s’en épilent les pantoufles, des relations de propriété. Les chats n’en ont rien à cirer des relations de propriété.