La convention geek Retromania revient pour une 5e édition samedi à la Halle des fêtes de Payerne.
Chantal Rouleau (texte) et Charly Rappo (photos)
28 avril 2023 à 00:36, mis à jour le 30 mai 2024 à 03:40
Temps de lecture : 1 min
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Broye » Depuis qu’ils sont petits, Yvan Haeni et Nicolas Quiquerez ont une passion pour les jeux vidéo. En grandissant, ils ont amassé une collection autour de ce passe-temps lié à leur enfance. De là est née l’idée d’organiser Retromania, une manifestation mettant en vedette le retrogaming, soit la pratique et la collection de jeux vidéo datant des années 1970 jusqu’en 2000 environ. «Tout ce qui est rétro est assez tendance. Certains collectionnent par nostalgie ou encore parce qu’ils savent que l’objet a de la valeur», souligne Yvan Haeni.
La cinquième édition de l’événement a lieu demain, de 11 h à 18 h, à la Halle des fêtes de Payerne. Au menu: un vide-grenier avec 30 à 40 exposants où tout un chacun peut vendre ses anciens jeux, consoles, ordinateurs, figurines, mangas, jouets vintage, vinyles ou costumes. Un emplacement de jeux sera aussi à disposition avec flippers, bornes d’arcade et consoles.
« «Tout ce qui est rétro est assez tendance» »
Des ateliers et conférences sur le sujet sont également prévus, ainsi qu’une vente aux enchères, un tournoi de jeux vidéo, des concours et des défilés déguisés. Entre 1500 et 2000 visiteurs sont attendus. Les fondateurs de la manifestation ont chacun une impressionnante collection d’objets liés à la culture geek. Si Nicolas Quiquerez se concentre principalement sur les flippers et les bornes d’arcade, Yvan Haeni cumule les jeux vidéo, consoles, figurines et jouets. «Je ne peux pas dire combien j’en ai», indique-t-il, précisant qu’il loue un garage pour entreposer et exposer son matériel.
Les deux passionnés nous présentent chacun leurs deux pièces de prédilection.
La console Nintendo NES (pour Nintendo Entertainment System), sortie en 1987 en Europe, est l’objet qui tient le plus à cœur à Yvan Haeni. «Cela représente pour moi le début des jeux vidéo. Cette console a révolutionné le genre», commente-t-il. A l’âge de 7 ans, il a été l’un des premiers en Suisse à recevoir ce modèle, grâce à son papa qui était revendeur. Il l’a eu en même temps que les magasins. L’exemplaire qu’il possède aujourd’hui est une console neuve d’époque, achetée il y a six ans pour 300 francs et qui est toujours dans son carton d’origine. Les différentes pièces n’ont probablement jamais été sorties de leur emballage plastifié. «Pour moi, cette console a une grosse valeur nostalgique, elle réveille mes souvenirs d’enfance», confie Yvan Haeni. En tant que collectionneur, il a également le souci de sauvegarder le patrimoine et tient à conserver cet objet qui prend de la valeur.
La figurine Goldorak, sur roulettes et mesurant 60 cm, date de 1978 et est sortie après le grand succès de la série animée du même nom. Elle est importante aux yeux d’Yvan Haeni principalement pour son côté historique. «Je n’ai pas eu cette figurine quand j’étais enfant car je suis né en 1980, soit deux ans après sa sortie. Mais il y a eu un tel engouement pour ce jouet à cette époque! Tout le monde se l’arrachait à Noël 1978. La plupart des magasins étaient en rupture de stock», explique-t-il. Ce qui rend son objet encore plus unique, c’est qu’il est en très bon état et, surtout, qu’il est toujours dans sa boîte d’origine. «Dans cet état, à ce prix-là, c’est très rare. C’est une monstre aubaine que j’ai trouvée l’an passé à Retromania», sourit-il, précisant qu’il a payé la figurine 500 francs. «Elle est comme neuve, elle pourrait être revendue entre 1500 et 2000 francs», assure-t-il.
Parmi sa collection, Nicolas Quiquerez présente la borne d’arcade New Net City, qu’il a fait venir du Japon. Datant des années 1990, elle lui a coûté environ 2000 francs. De taille basse, elle a encore les petits tabourets coussinés d’origine, utilisés pour jouer assis. «C’est la meilleure borne au niveau qualité. Elle me rappelle ma jeunesse. J’adorais aller avec mon père au bar pour jouer. C’est l’ancêtre des consoles de salon», souligne le collectionneur staviacois. Ce dernier l’a un peu modifiée pour que le jeu soit plus agréable. Il y a installé un émulateur, soit un programme informatique reproduisant les anciens jeux. Il peut ainsi jouer à 5000 jeux différents au lieu d’un seul. Aussi, le jeu venant du Japon, il faut y insérer des yens, la monnaie japonaise, pour y jouer. Nicolas Quiquerez a ainsi mis en place un bouton qui donne des crédits et permet de multiplier les parties.
Il s’agit du premier flipper que Nicolas Quiquerez a acheté il y a dix ans, pour un montant de 4000 francs. Il en possède aujourd’hui cinq. «J’avais adoré le film Austin Powers lorsque j’étais à l’école secondaire. Quand je suis tombé dessus sur internet, je me suis dit qu’il était pour moi», raconte le collectionneur. Datant de 2001, le flipper est toujours en bon état et fonctionne très bien. Nicolas Quiquerez a changé les lumières d’origine pour des LED, qui sont plus économes en énergie, ont des couleurs plus vives et dégagent moins de chaleur. Les figurines qui sont dans le jeu, qui étaient endommagées, ont aussi été changées. «J’ai trouvé des modèles identiques à ceux d’origine. Ces anciens flippers, il faut les entretenir, comme de vieilles voitures», commente le Staviacois. S’il s’agit d’une pièce de collection, le flipper est toujours très utilisé. «Je joue beaucoup avec mes enfants», précise-t-il.