La première étape du Grand Slam Track, nouveau circuit de meetings créé par Michael Johnson, s'est conclue dimanche à Kingston. Cette première fut imparfaite, mais prometteuse.
ATS Et AFP
7 avril 2025 à 06:38
Temps de lecture : 2 min
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Création de l'ex-star de la piste Michael Johnson, Grand Slam Track s'est promis de dépoussiérer et de professionnaliser l'athlétisme, principalement à grand renfort de dollars, avec des primes jamais vues dans le sport olympique no 1.
Cette ligue propose à 12 groupes de huit athlètes deux courses en trois jours, pour un classement cumulé. Placé début avril, alors que les athlètes sont encore en pleine période d'entraînement foncier, sans meneur d'allure, et avec la contrainte du fort vent de Kingston, ce meeting n'a logiquement pas affolé les chronomètres.
Mais il a proposé de belles et parfois intrigantes batailles pour la première place, selon le souhait de son créateur. Le groupe du demi-fond masculin a ainsi réuni le podium olympique du 1500 m à Paris et deux médaillés du 800 m pour un triomphe final du Kényan Emmanuel Wanyonyi.
Le champion olympique du double tour de piste a surpris les spécialistes du 1500 m samedi (Cole Hocker, Yared Nuguse, Josh Kerr) avant de prendre la 2e place du 800 m (1'46''44) derrière le Canadien Marco Arop (1'45''13) dimanche.
Mais les quelques belles courses n'ont pas masqué les longueurs d'une compétition étalée sur trois jours (24 courses en tout) et quelques couacs pour sa première. Le stade national de Kingston sonnait quasiment vide vendredi avant de s'éveiller gentiment samedi et dimanche grâce à l'attrait des courses des meilleurs jeunes jamaïcains programmées avant la retransmission.
Pensé pour la télévision, le show a été assuré avec des moyens techniques importants (drones, incrustations, plateau en milieu de stade, nombreux consultants), emballé d'un marketing moderne, mais marqué par quelques hésitations, notamment sur le système de points, difficile à aborder.
La "révolution" promise a aussi maintenu quelques mauvaises vieilles habitudes, comme la banderole d'arrivée qui a failli coûter des blessures aux sprinters (supprimée le dimanche) ou les interviews TV à bout de souffle juste après avoir coupé la ligne, que Johnson avait pourtant promis de supprimer.
"Il nous reste un mois. On va tout analyser. Nous avons noté plusieurs choses", a assuré Johnson avant les trois prochaines dates à Miami (2-4 mai), Philadelphie (30 mai-1er juin) et Los Angeles (27-29 juin).
"Au niveau de la compétition, tout s'est bien passé. Nous avons connu, dans les coulisses, quelques problèmes, nous allons nous en occuper, même si ce n'était pas visible de l'extérieur. C'est notre engagement, de maintenir une qualité très élevée", a poursuivi Michael Johnson.
Quelques têtes d'affiche étaient présentes, comme la star du 400 m haies Sydney McLaughlin-Levrone, vainqueure de ses deux courses, dont un 400 m en 50''32 dimanche. Mais pour perdurer, la nouvelle compétition devra sûrement convaincre d'autres vedettes comme Noah Lyles ou Sha'Carri Richardson - d'autant plus qu'elle se concentre sur les courses et particulièrement le sprint.