Entre les Etats-Unis qui perdent des marchés et les investissements de l’Europe de la défense, l’industrie suisse de l’armement espère remplir les carnets de commandes. Mais elle a un handicap: la loi sur les exportations inadaptée aux nouveaux besoins des armées européennes. Un assouplissement est vital pour aider un secteur qui perd de gros clients, sollicite Matthias Zoller, secrétaire général de Swiss ASD (secteur industriel de Swissmem).
26 mars 2025 à 11:55, mis à jour à 21:26
Temps de lecture : 4 min
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Les Etats-Unis ne veulent plus faire office de sponsors militaires de l’Europe, depuis que Donald Trump fait les yeux doux à Vladimir Poutine. Les Vingt-Sept se sont mis en ordre de marche pour sortir de leur addiction, en misant sur leurs propres ressources. Ce mouvement de repli sur soi des deux côtés de l’Atlantique va faire deux perdants. L’industrie de l’armement américaine d’abord, parce que d’innombrables commandes vont lui échapper. L’autre perdant? Les fabricants suisses qui risquent de ne pas compter dans la nouvelle équation. Le chantier de l’Europe de la défense devrait être une chance pour eux. Au contraire, c’est un crève-cœur.