Qu’ils me haïssent, pourvu qu’ils me craignent

«Qu’a encore décidé Donald Trump?» Telle est la question que se posent (presque) tous les matins la plupart d’entre nous sur le point de prendre connaissance des nouvelles. Que l’on soit partisan ou adversaire du président américain, force est de constater que ses décisions imprévisibles et ses réactions inattendues ont de quoi surprendre (et le mot est faible) dans l’univers retenu des affaires diplomatiques. Un politicien français a récemment comparé son attitude à celle de l’empereur Néron, prenant des décisions extravagantes face à une cour et des hommes politiques muets. La comparaison vaut ce qu’elle vaut, elle peut historiquement s’arrêter là et ne revêtir qu’une faible valeur car nous sommes aujourd’hui en démocratie représentative. Or, ce concept n’existait pas il y a 2000 ans. Il vaut la peine d’analyser la situation d’alors et de remonter à Rome avant même ce qu’on appelle «Empire».