L’entreprise Groupe E annonce que des vestiges médiévaux ont été découverts lors des travaux d’extension du réseau de chauffage à distance à la rue Saint-Michel. Le calendrier des travaux a été légèrement modifié.
15 avril 2025 à 17:43, mis à jour le 16 avril 2025 à 10:56
Temps de lecture : 2 min
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La rue Saint-Michel à Fribourg est en pleins travaux. Sur le chantier d’extension du réseau de chauffage à distance, l’entreprise Groupe E a fait une découverte archéologique le 24 mars dernier. «D’après les premières analyses, les structures pourraient être en lien avec celles mises au jour lors des grandes fouilles réalisées en 1987 lors de l’aménagement du parking des Alpes», relève l’énergéticien dans son communiqué diffusé lundi. Des fortifications médiévales, des fosses, des anciennes canalisations, un pont et divers éléments d’infrastructures avaient alors été identifiés.
« Les travaux révèlent les vestiges mais les mettent aussi en péril. »
Les archéologues auront cependant besoin de temps pour définir précisément la nature de ces vestiges. Sur le chantier, par contre, les scientifiques ont dû se dépêcher de récolter les données nécessaires à l’établissement de modèles 3D, avant que le tout ne soit remblayé. Au total, ils ont passé une petite semaine sur le site. «Les travaux révèlent les vestiges mais les mettent aussi en péril. Après notre passage, ils sont enfouis ou partiellement détruits», explique Marion Liboutet, cheffe de secteur Moyen Age et archéologie du bâti au Service archéologique de l’Etat de Fribourg.
Elle rappelle que, pour l’heure, il est difficile d’établir avec précision la nature de cette découverte. «Il est certain qu’elle permettra de mieux interpréter l’évolution des quartiers de Fribourg à travers les siècles. Nous supposons notamment un possible lien entre les murs mis en évidence et la porte de Jacquemart mais la nature du chantier, en tranchée, nous empêche d’avoir une vision d’ensemble», précise-t-elle.
Du côté de Groupe E, on se réjouit de ne pas avoir pris trop de retard. «Cette découverte n’entraîne pas d’arrêt des travaux. Le chantier a pu se poursuivre au rythme des interventions nécessaires, sans interruption totale. Les travaux avancent donc, même si leur progression peut être adaptée ponctuellement en fonction des besoins des archéologues. A ce stade, aucun arrêt complet ni retard majeur n’est prévu dans l’agenda global du chantier», explique Stéphanie Ghinsberg Godfrine, porte-parole chez Groupe E, sans toutefois donner davantage de détails sur l’agenda des travaux.