Pour se rendre au travail, les citadins utilisent majoritairement les transports publics (TP). Pour les loisirs, ils sont à peu près à égalité avec la marche à pied. Cette dernière semble avoir du potentiel: 67% des personnes interrogées peuvent s’imaginer aller davantage à pied à l’avenir, indique jeudi la Conférence des villes pour la mobilité (CVM) dans un communiqué partagé par la ville de Fribourg ce jeudi.
Le manque de sécurité constitue ici un obstacle: dans toutes les villes ciblées par l’enquête, la majorité des cyclistes et des piétons sont régulièrement confrontés à des situations dangereuses aux carrefours et sur les routes principales. Une personne sur cinq renonce à faire du vélo parce qu’elle juge cela trop dangereux.
Quelque 63% des personnes interrogées sont plutôt satisfaites ou très satisfaites de la situation des transports, principalement grâce au bon réseau et à la qualité élevée des TP. A l’inverse, les critiques les plus fréquentes portent sur les infrastructures de transports surchargées et les embouteillages. Aux heures de pointe, la majorité des sondés sont plutôt ou très insatisfaits de la situation des transports (55%).
Vitesses réduites approuvées
Les vitesses réduites dans le trafic urbain sont largement approuvées: près de 80% des personnes habitant en bordure d’une rue à 30 km/h ou d’une zone de rencontre (20 km/h) considèrent que la limitation en vigueur et parfaitement correcte (près de 10% trouvent même la vitesse encore trop élevée). Dans les rues à 50 km/h, la part des mécontents est nettement plus élevée: entre un tiers et la moitié des riverains trouvent que la vitesse est trop élevée.
Dans le détail, à Fribourg, où la vitesse a récemment été abaissée, les sondés sont les plus nombreux (15%) à vouloir une baisse de la vitesse maximale autorisée. Parmi les personnes ayant répondu à l’enquête, 61% estiment que c’est adéquat, tandis que 16% aimeraient une baisse.
Le sondage a été réalisé auprès de 15’372 personnes. Les villes de Bâle, Berne, Fribourg, Lucerne, Nyon, Schaffhouse, Sion, Winterthour, Zoug et Zurich ont participé, de même quelques communes d’agglomération, mais aucune la périphérie de la capitale cantonale.
La Conférence des villes pour la mobilité réunit 21 villes suisses ayant signé la «Charte pour une mobilité urbaine durable» comme base de leurs objectifs en matière de politique des transports. Elle travaille à des solutions d’avenir pour les transports urbains, encourage l’échange d’expériences et propose des études et des colloques visant à transmettre des travaux de base et des connaissances.